Le confinement a eu de nombreuses répercussions dans divers secteurs professionnels, et c’est aussi vrai en ce qui concerne les travailleuses du sexe qui ont été obligées de stopper leur activité durant cette période. Les conséquences ont été importantes pour la plupart de ces femmes qui ont dû faire face à une grande précarité sans la possibilité de recourir aux aides proposées par l’État.
Un arrêt complet de l’activité pour certaines travailleuses du sexe
Escorts, actrices porno, travailleuses de rue, strip-teaseuses, autant de métiers qui qualifient les travailleuses du sexe, et ces dernières sont nombreuses ! Avec le confinement, si certaines d’entre-elles ont pu avoir accès aux aides proposées par l’État, d’autres et notamment celles n’ayant pas de statut professionnel ont dû faire face à une grande voir totale perte de revenus. En effet, avec l'arrivée du coronavirus, être au contact de qui que ce soit est devenu dangereux pour les travailleuses du sexe qui connaissaient déjà des difficultés notamment depuis la loi de 2016 sur la prostitution. Pour ne pas mettre leur santé en danger, ces femmes ont donc dû complètement cesser leur activité, et même pour celles qui auraient souhaité continuer malgré les risques, les clients n’étaient pas au rendez-vous. Certaines d’entre elles ont donc décidé de trouver un autre moyen de travailler en utilisant les outils digitaux pour proposer du sexe au tel.
Des solutions alternatives pour continuer de travailler
Les outils digitaux sont largement utilisés dans le milieu du sexe comme dans de nombreux autres secteurs professionnels d'ailleurs (plus d’informations sur le sujet sur le blog Entreprise et Compagnie). C’est notamment le cas avec l’utilisation des textos, des appels téléphoniques ainsi que des webcams. Des outils qui garantissent aux travailleuses du sexe de pouvoir travailler à distance et sans prendre de risques durant cette période de coronavirus. Certaines proposent leur propre plateforme de communication et d’autres sont employés par des entreprises qui proposent à leurs clients de joindre une femme par texto, par webcam ou encore par téléphone. Ainsi, les travailleuses du sexe qui utilisaient déjà ces outils avant le confinement ont pu conserver leur clientèle et continuer de travailler, mais pour les autres, difficile d’investir dans le matériel nécessaire et d’apprendre comment utiliser certains outils en si peu de temps.
Une communauté solidaire
Si pour de nombreuses travailleuses du sexe il n’est pas possible d’effectuer une demande pour avoir accès aux aides proposées par l’État afin de compléter leurs revenus, elles peuvent néanmoins compter sur leur communauté. En effet, les travailleuses et travailleurs du sexe forment bien souvent une communauté soudée où l’entraide y est très présente. La possibilité ne serait-ce que d’échanger avec des personnes qui vivent la même chose que soi a été d’un grand soutien pour de nombreuses travailleuses du sexe. Certaines d’entre elles ont même ouvert des cagnottes en ligne et sollicité leur communauté sur les réseaux sociaux afin de récolter des dons pour venir en aide aux plus précaires. Évidemment, ne pouvoir compter que sur la générosité des internautes ne permet pas de sortir les travailleuses du sexe de la précarité, mais c’est tout de même un moyen d’aider les plus vulnérables à survivre durant cette période si difficile. En effet, si le confinement a été levé, les risques sont toujours bien réels et les gestes barrières doivent aussi être appliqués. Certaines ont donc pris la décision de retourner travailler, mais pour d’autres les risques sont trop grands (plus d’informations sur le sujet ici). Qui plus est, les clients sont eux aussi prudents, ce qui ne permet toujours pas aux travailleuses du sexe de reprendre leur activité comme auparavant.